VILLES ET VILLAGES DU COTENTIN.
PONT-HEBERT.
Cartes anciennes. Pont-Hébert avec deux gabares sur les rives la Vire.
L'église de Pont-hébert vue, du pont sur la Vire
La halte SNCF de Pont-Hébert.
Carte ancienne. Le bourg de Pont-hébert.
Pont-Hébert: le calvaire
Carte ancienne. Pont-Hébert, l'avenue de la gare
Gros bourg à quelques encablures de Saint-Lô dans le Cotentin, Pont-Hébert est une commune de 1780 habitants qui s'inscrit dans le Parc Régional des Marais du Cotentin et du bessin.
Pont-Hébert est bordée à l'ouest par la rivière la Terrette et un ruisseau affluent le Vaudrel. Elle est traversée par la Vire et la ligne de chemin de fer Lison - Saint-Lô, avec un arrêt à 200 mètres du bourg, sur la rive droite de la Vire, sur la commune de Rampan. Cette gare est un arrêt sans personnel S.N.C.F, desservi par les trains T.E.R de Basse Normandie.
Depuis 1945 Pont-Hébert s'accroit, ce qui était autrefois le simple hameau Pont-Hébert (basé sur la Vire) s'est développé en gros bourg contenant la majorité de la population.
De 1912 à 1964, un personnage hors du commun va marquer l'histoire économique et sociale de ce territoire. C'est Monsieur Henri Claudel, né à Saulsures-sur-Mosellote (Vosges) le 15 juillet 1884, mort le 30 octobre 1971.
En 1910, Henri Claudel, un "Horsain" venu de l'Est de la france et recruté comme directeur à la laiterie de Rauville la bigot, qui est la première dans la manche à produire des camenberts.
Une vue de l'usine Claudel à Pont-Hébert.
Saulsures-surMoselotte (Vosges) , ville natale d'Henri Claudel.
La laiterie Claudel à Pont-Hébert vers 1920.
La laiterie de Chef-du-Pont vers 1925.
L'usine de Pont-Tardif vers 1925
La fromagerie de Remilly-sur-Lozon dans les années 1920.
Décidé à créer sa propre affaire, il rachète en 1912 un vieux moulin à Pont-Hébert qu'il reconvertit en fromagerie. Ses camenberts sont appréciés et leurs ventes progressent rapidement.
Mobilisé lors de la première guerre Mondiale, c'est sa femme qui dirige la Société. A son retour, Henri Claudel continue de développer son affaire. Il rachète la fromagerie de Remilly-sur-Lozon, en 1923 celle de Pont-Tardif et celle de Saint-Germain-d'Elle, et s'implante dans le Calvados à Caumont-L'Eventé.
Henri Claudel ne cesse d'étendre son emprise sur la collecte du lait. A la production du camenbert il rajoute celle du Pont-L'Evêque et du Port-Salut.
En 1932, il ouvre un comptoir à Paris. Sa réputation est désormais nationale. La même année il rachète la fromagerie de Carantilly. Il élargit sa production en fabricant du fromage frais et de la crème.
En 1937 il rachète la distillerie de la Meauffe qu'il transforme en fromagerie.
Pendant la seconde guerre Mondiale, l'usine de Pont-Hébert est détruite. La paix revenue l'usine est reconstruite et peut traiter 500.000 litres de lait par jour.
En 1964, il absorbe la Société Laitière Normande et récupère l'usine de Fougerolles (Mayenne).
Henri Claudel vieilli, il éprouve quelques difficultés à faire évoluer sa société. Une partie de son activité est reprise par le groupe laitier suisse Oursina, propriété de la marque Mont-Blanc et du lait Guigoz.
En 1970, Oursina est rachetée à son tour par Nestlé. Henri Claudel décède l'année suivante.
En 1984, le groupe Besnier entre en jeu à son tour. Une nouvelle réorganisation est lancée, qui aboutit à la fermeture de la plupart des sites de ce que fut "l'empire Claudel".
La Vire à l'écluse des Claies de Vire
Source: Wikimanche
Cartes anciennes:Collection privée.