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Notre vie, notre jardin
26 novembre 2010

AU DEBUT DU SIECLE DERNIER EN COTENTIN

                                                                                                                               

      LA VIE  D'UN  FILS D'OUVRIER     AGRICOLE                                                                                                      

                                                                                 A  L'ECOLE, UNE ENVIE D'APPRENDRE

                                                                                                                                             Quatrième chapitre

Malgré qu'elle soit de la République, notre école (photo 1) était plutôt bourgeoise, les fils des notables y étaient privilégiés ils,   avaient droit à des leçons supplémentaires à faire le soir chez eux, que nous n'avions pas. Pourtant avec un ou deux camarades issunum_risation0118s du même milieu que moi, nous étions les premiers de notre cours.

Une simple anecdote : pour faire sa "réclame", la société GIBBS  passait dans les écoles, elle laissait différents matériels éducatifs ayant trait à la dentition. Pour les élèves, étaient donnés des produits pour brosser les dents (brosses, savons etc.). Notre instituteur les distribuait à ceux qui se lavaient les dents en ayant les moyens financiers, les autres n'y avaient pas droit.

 

Dans la cour de récréation, peu de jeux étaient tolérés, pas  de "saute-mouton", de jeu de la barre etc.. La pratique du sport y était inconnue, aucune autre activité était crée. Le maître ne faisait que le strict minimum imposé.

 

En cours de dessin, je ne me souviens pas avoir déssiné autre chose qu'un arrosoir posé sur le bureau de l'instituteur, nous en prenions les cotes de notre table, avec notre règle tenue à bout de bras.

 num_risation0120

Comme chant, deux obligatoires, la Marseillaise et le chant de la République qui venaient s'ajouter à l'instruction civique à laquelle nous avions droit tous les matins au début des cours.

 

Nous faisions presque deux kilomètres pour nous rendre à l'école, chaussés de sabots de bois qui bien souvent nous abimaient  les chevilles lorsque nous courrions.

Aux beaux temps, nous prenions souvent un raccourci au travers des prés qui nous menait à l'entrée du bourg (photo 2). Autrement nous allions par la route, quelque fois en musardant.

Je me souviens d'un jour, où à plusieurs, l'envie nous a pris d'aller chaparder des pommes dans un champs de pommiers à cidre. Repassant la brèche de la haie, deux gendarmes nous attendaient ; interrogatoire en règle avant de nous laisser partir sur le chemin de l'école. Avec tout l'après midi, le grand souci du retour à la maison avec à la clef un bonne "raclée". Rien ne s'est passé, les gendarmes s'étaient contentés de nous sermoner.

 

L'hiver c'était plus dur, surtout quand il avait neigé, la neige nous arrivait presque à hauteur des genoux (photo 3), elle remplissait nos sabots et le froid aux pieds nous occasionnait des engelures ce qui était très douloureux.

 

Le midi, pendant la mauvaise saison, nous déjeunions à la cantine. Celle-ci était granum_risation0121tuite pour ceux dont les parents avaient de faibles revenus, dont je faisais parti.

La cantinière peu scrupuleuse en profitait très souvent pour récupérer les restes et nous les servait le lendemain. Cela a duré un certain temps, jusqu'au jour où elle a été remplacée par une autre plus honnête.

Nous ne pouvions rien dire, nous étions à la charge de la commune, ce qu'on nous disait souvent.

 

Heureusement nous avions d'autres compensations, ne serait-ce que le marché du mardi.

Celui-ci se tenait sur la grande place, et notre plaisir était de voir les différents étals très nombreux. On y trouvait beaucoup de choses tant les marchands étaient variés.

Un emplacement était réservé aux maraîchers qui venaient de la région de Créances, avec leurs chariots débordant de légumes bien frais.

C'est sur ce marché que notre mère achetait des bananes, seuls fruits achetés. Elle marchandait le prix de douze sous le kilo, elle les avait au prix de dix sous. La concurrence était rude sur le marché.

 

Sous les tilleuls, plantés au dix huitième siècle, près de la poste (photo 4), le marché au beurre.

Rangés autour d'une grande chaîne formant un rectangle, lesnum_risation0119 fermiers y rangeaient leurs mottes de beurre transportées dans des paniers en osier.

Au centre, les négociants allaient d'un panier à l'autre, goûtant le beurre; et suivant la qualité ils donnaient leur prix. Alors de grandes discussions s'engageaient, personne ne voulant céder pour finalement trouver un compromis.

 

Ainsi était le marché il y a plus de soixante quinze ans.

                         A suivre.........

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Commentaires
C
bonjour <br /> je suis heureuse de vous retrouvez!<br /> j'étais tomber sur votre blog il y a un certain temps mais n'avait pas noter votre blog, c'est chose faite.<br /> je me suis inscrite à votre newletter comme ça je ne louperai pas une miette de votre réci.<br /> vivement la suite...<br /> bonne journée<br /> bises<br /> carole
Notre vie, notre jardin
  • A la retraite avec ma compagne Jacqueline, nous venons vous faire partager notre vie,nos occupations,qui se déroulent paisiblement dans cette belle région... le Cotentin. Au fil des jours, nous vous raconterons nos histoires et celles de ce lieu enchanteur
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